Rachat des enseignes Casino en Corse : les salariés toujours dans l’incertitude

Leur objectif est de permettre la reprise des magasins et de leur activité par une enseigne concurrente afin de maintenir l’animation concurrentielle dans la zone concernée et ainsi de garantir aux clients une offre diversifiée en prix et en produits. Le processus de cession de magasins fait l’objet d’un examen attentif par l’Autorité dans les mois qui suivent la décision autorisant l’opération. Le titulaire de l’autorisation doit proposer à l’Autorité des repreneurs qui sont aptes à assurer une reprise dans de bonnes conditions de validité, ces repreneurs devant ensuite exercer une concurrence effective. C’est au terme de l’examen de ces repreneurs qu’un agrément peut être délivré par l’Autorité, ce qui autorisera la cession effective du magasin en cause. Les repreneurs présentés devront être agréés par l’Autorité, qui s’assurera qu’ils seront à même de constituer une offre alternative crédible en matière de distribution à dominante alimentaire, dans chacune de ces zones.

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A l’issue de son examen, l’autorité a conclu que l’opération ne présentait pas de problème de concurrence sur le marché de l’approvisionnement. En revanche, elle a noté des risques d’atteinte à la concurrence au détriment des consommateurs locaux dans trois zones, à Lons-le-Saunier (39), à Plouaret (22) et à Vals-près-le-Puy (43). Les deux offres de rachat du distributeur d’origine stéphanoise, en grande difficulté, courent jusqu’à ce lundi. En une semaine, Casino a finalisé la cession de 78 magasins au groupement Les Mousquetaires (Intermarché) et au groupe Rocca. Rallye passait vendredi devant la commission des sanctions de l’Autorité des marchés financiers qui a requis 27,5 millions d’euros d’amende à son encontre, lui reprochant notamment des communications “fausses ou trompeuses” sur sa dette entre 2018 et 2019.

Après le budget… tout reste à faire !

• D’après le dirigeant de la grande distribution, “la puissance d’achat et la taille des magasins” ne garantissent pas la performance d’une enseigne.
• Les autres magasins Casino des Pyrénées-Orientales, à Canet, avenue Mercader à Perpignan et à Bolquère, passeront sous pavillon Intermarché.
• Pour examiner les effets de ce rachat sur la concurrence locale, nous nous inspirons fortement des méthodes utilisées par l’Autorité de la concurrence.
• Le conseil d’administration de Casino est entré lundi 18 décembre en “négociations exclusives” avec Intermarché et Auchan.

Stratégies innove chaque jour pour partager avec les professionnels de la communication, du marketing, de la publicité et des médias, les infos indispensables pour réussir, performer et ne rater aucune évolution du marché. Le consortium ferme la porte au chicky road patron historique de Casino, Jean-Charles Naouri, actuel propriétaire du groupe mais qui ne le sera plus au terme de l’opération, quel qu’en soit le dénouement. Il est prévu de nommer PDG Philippe Palazzi, ancien de Metro, conseillé par Jean-Paul Mochet, ancien patron de Monoprix et Franprix. Le délégué syndical assure être déterminé à obtenir des réponses sur le sort des employés.

Nous pouvons en déduire un indice de concentration synthétique (nommé Herfindhal Hirschmann Indice, HHI). Celui-ci est calculé par la somme des carrés des parts de marché de ces groupes. Concrètement sa valeur oscille entre 0 et , selon que chaque entreprise ait une part de marché quasi nulle (très forte concurrence) ou que nous soyons en situation de monopole (si un seul magasin a 100 % de part de marché, l’indice se monte à 1002, soit ). Nous traçons autour des supermarchés et supérettes rachetés un premier cercle de 10 km (15 mn en voiture), au sein duquel nous recensons tous les points de vente de grande distribution existants. Nous considérons uniquement les points de vente d’alimentation générale, et excluons les magasins bio ou de surgelés. Sans cela, l’autorité chargée du contrôle des concentrations craignait un “appauvrissement de la diversité de l’offre, de la qualité du service ou une augmentation des prix au détriment des consommateurs” dans ces zones de chalandise.

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Le groupe table sur un objectif de croissance de + 40 % à 5 ans, indique le spécialiste de la grande distribution Olivier Dauvers. Les grandes difficultés financières du distributeur Casino l’avaient contraint à céder la quasi-totalité de ses magasins grand format, super et hypermarchés, à ses concurrents Intermarché, mais aussi Auchan et Carrefour. Les conclusions de l’examen des rachats effectués par ces deux derniers, qui ont respectivement racheté une centaine et une trentaine de magasins Casino, feront l’objet d’une communication différenciée, selon une source au fait du dossier. Afin de remédier à ces risques d’atteinte à la concurrence, Carrefour s’est engagé à céder, à un ou plusieurs concurrents, les magasins cibles dans les deux zones précitées. Ces engagements permettront de garantir le maintien d’une concurrence suffisante et de protéger les intérêts des consommateurs sur les marchés concernés.

La justice a validé la reprise du groupe stéphanois par les milliardaires Daniel Kretinsky et Marc Ladreit de Lacharrière, adossés au fonds d’investissement Attestor. Carrefour et les 25 magasins cibles, anciennement sous enseigne Casino3, sont actifs sur les marchés aval de la distribution à dominante alimentaire, ainsi que, comme acheteurs, sur les marchés amont de l’approvisionnement en biens de consommation courante. Situation similaire à Vif (38) en périphérie de Grenoble, ou Fuveau (13) à une quinzaine de kilomètres d’Aix-En-Provence, où la part de marché en surface commerciale d’Intermarché va respectivement grimper de 42 à 91 % et de 70 à 91 %. La situation est inverse dans les grandes métropoles comme Paris ou Marseille.